Le poisson combattant

texte & mise en scène Fabrice Melquiot

Tournées 2015-2019

68 représentations

2015
Neuchâtel (CH) – Théâtre du Passage
Avignon (F) – Théâtre GiraSole
Dnipropetrovsk (Ukraine) – Alliance française

2016
St-Pierre – Ile de la Réunion (F) – Festival Komidi
St-Joseph – Ile de la Réunion (F) – Festival Komidi
La Chaux-de-Fonds (CH) – Théâtre Populaire Romand

2017
Strasbourg (F) – Les TAPS
Vendenheim (F) – Espace culturel
Delémont (CH) – Salle St-Georges

2018
Villars-sur-Glâne (CH) – Nuithonie
Montréal (CA) – Théâtre Prospero
Trois-Rivières (CA) – Université du Québec
Caen (F) – Panta Théâtre
Genève (CH) – La Comédie

2019
Colmar (F) – Comédie de l’Est

Ce n’est pas qu’une fiction / ce n’est pas qu’une fable / ce n’est pas qu’un mensonge. 

C’est une séparation. On ne s’aime plus, pas question de jouer les copains, quittons-nous. Alors il part, lui laisse la maison, à elle. Elle et la petite, leur laisse tout. Parce que la petite restera avec elle; faut croire que ça l’arrange, lui. La nuit précédant son départ, le poisson combattant, celui de la petite, qu’on a appelé Dr Manhattan, qu’on a vachement aimé depuis un an qu’il dort là, le poisson combattant saute hors de son bocal et meurt, sec, au pied de la console. Dès lors, pour lui, un seul but: trouver l’endroit pour l’enterrer, enterrer le poisson quelque part, va savoir où, un endroit, mettons idéal, disons même l’endroit prévu, on imagine qu’un endroit est prévu pour chaque créature, c’est ce qu’il se dit. Comme s’il en allait de sa propre existence, remisée, défaite, à recoudre, il prend la route. Errant, il s’immisce dans des identités, passagères, provisoires. Que peut le corps désagrégé, sinon survivre, d’enveloppe en enveloppe, de corps en corps, de masque en masque? Et l’on se découvre termite ou bien ours, adolescent insomniaque, enfant au bord d’un étang, en attente d’un mirage ou d’un miracle.



Revue de presse & critiques

PRESSE ECRITE

« Un solo très habité où Bouvier, comédien à la présence singulière, porte de bout en bout, sans rien concéder, le virevoltant monologue. Le combattant, ici, c’est lui. » 
Marie Labrècque – Le Devoir (Canada) – 13.03.2018

«Un magnifique spectacle, avec un comédien extraordinaire. La fable se déploie dans une succession de sentiments contradictoires – douleur, colère, joie folle – portés par une langue poétique très belle. Un texte tout simplement exceptionnel. Dans ce monologue incroyable, Robert Bouvier nous entraîne, nous touche, nous manipule presque. Remarquable en tous points, cet artiste joue une partition des plus difficiles, assisté, il faut le dire, par une mise en scène attentive qui sait ajouter une projection, un accessoire, un effet visuel juste là et au moment où il le fallait. Ce spectacle est une perle d’eau douce.»
Mario Cloutier – La presse (Canada) – 11.03.2018

 «Un spectacle haletant qui nous laisse assis, pantois, essoufflé. Melquiot a écrit cette vertigineuse course d’un homme vers lui-même pour un exceptionnel interprète: Robert Bouvier. C’est peu de dire que ce dernier trouve là une œuvre à sa mesure: il vit littéralement ce texte, comme si son existence à lui aussi en dépendait. Avec un mélange de candeur et de révolte, il porte cette poésie écorchée et quotidienne, et déroule, jusqu’à en perdre haleine, le fil précipité et décousu de son destin. »
Marie-Christiane Hellot – RevueJeu (Canada) – 08.03.2018

«Robert Bouvier se glisse avec finesse dans cette constellation singulière qui fait scintiller les diverses facettes de son talent. Dialoguant avec les images vidéo de Janice Siegrist et l’univers sonore de Julien Baillod, bataillant avec quelques objets sur une scène simplement délimitée par une grande toile blanche, il vit jusqu’au bout des mots cette perte et cette quête de soi qu’est Le Poisson Combattant.»
M. Descombes – L’Hebdo (CH) – 11.02.2015

«Une quête survoltée, très imagée, qui mêle parcours personnel et échos d’un monde explosé. Outre le texte qui cavale de pépite en pépite, le dispositif scénique est lui aussi très réussi. Le travail vidéo de Janice Siegrist dit bien cet affolement du cœur et de la pensée. Images envoûtantes et incessantes. Fabrice Melquiot disait son amour pour la Beat Generation, ses poètes sous acide qui ressentaient très fort les pulsations du monde. Son Poisson Combattant a la même puissance, le même battement.»
M.-P. Genecand – Le Temps (CH) – 13.02.2015

«Deux fines âmes ; deux lyriques ; deux enthousiastes. L’auteur Fabrice Melquiot et l’acteur Robert Bouvier sont frères en élans. Ils ne le savaient pas jusqu’à il y a peu, ils l’éprouvent aujourd’hui.»
A. Demidoff – Le Temps, Sortir (CH) – 02.2015

«Robert Bouvier fournit une performance époustouflante sans une seconde de répit (…) Ce Poisson Combattant qui raconte le désespoir d’un père amoureux séparé de sa fillette et de sa femme est sans flagornerie aucune un vrai petit bijou !»
P. Neuenschwander – Vivre la ville (CH) – 18.02.2015

«Incarnation puissante de cette lutte avec l’ange, le comédien montre comment s’opère une métamorphose. Sa belle voix grave porte haut les formules tantôt triviales tantôt poétiques du dialogue qu’un artiste peut tenir avec lui-même.»
Didier Delacroix – L’Express (CH) – 13.02.2015

«Un seul en scène, puissant, léché et percutant. L’interprétation de Robert Bouvier est grande, très grande.»
Vaucluse matin (F) – 11.07.2015

«Un texte fort qui nécessite un bon, très bon comédient tant il est difficile, arythmique, du Fabrice Melquiot pur jus! Seul en scène dans une scénographie résolument moderne et qui ne noie jamais dans les artifices, Robert Bouvier excelle dans le rôle de cet homme. Superbe!»
V. Marin – Vaucluse matin (F) – 22.07.2015

«L’un des plus beaux ovnis d’Avignon. On se laisse porter par la poésie écorchée du texte de Melquiot, très justement interprété par Robert Bouvier.»
B. Serf – Io Gazette (F) – 13.07.2015

«Une poésie de douleur, un lyrisme de révolte. Robert Bouvier ne « joue » pas ce texte, il le « vit ». Tout en lui est profondeur, cri, violence, acharnement à se dire, projection hors de soi ; un théâtre de « L’intranquillité ». Et dans la salle, le spectateur est pris au corps par cet afflux subversif de mots, de présence scénique ; on est submergé, envahi, conquis. Et c’est étonnant, détonant, superbe.»
H. Grimal – La Tribune des Tréteaux (Ile de la Réunion – F) – 28.04.2016

BLOGS

« Poésie pure, poésie forte, mais toujours poésie accessible. Bouvier bouge beaucoup, garde le rythme sans nous étourdir, se glisse dans la mise en scène comme s’il l’avait écrite lui-même. Son expérience est palpable, ses yeux sont expressifs et inquisiteurs, (les spectateurs des premiers rangs ont eu le privilège de tenter de soutenir son regard, ceux qui l’ont pu en resteront marqués pour quelque temps). Sa voix a autant de mystère et de charme que celle d’un Philippe Noiret ou Mathieu Amalric. C’est vous dire! « 
Martin Prévost – Pieuvre.ca (Canada) – 13.03.2018

« Tous les éléments de la mise en scène accompagnent le jeu précis et énigmatique de Robert Bouvier, qui happe le spectateur avec son sourire complice et son regard pénétrant. Rares sont les comédiens dont l’aura pousse autant à la fascination. »
Sara Thibault – Montheatre.qc.ca (Canada) – 07.03.2018

« Un one man show superbe, remarquablement interprété. Dans une belle mise en scène qui mêle savamment divers objets, des vidéos, des musiques et des sons subtils, ainsi que des jeux d’ombres, Robert Bouvier rend compte à travers un texte puissant qu’il déclame avec brio, de la métamorphose non seulement psychologique mais physique que peut produire la situation qu’il traverse. Un texte brillant, à la fois poétique et ultraréaliste, un texte fort pour montrer l’étrangeté de l’amour. »
Sophie Jama – InfoCulture.Biz (Canada) – 08.03.2018

«Le comédien Robert Bouvier explose dans ce rôle. Son jeu dit l’urgence de vivre. Sans pause, sans virgule.»
M. Subra-Gomez – La Provence.com (F) – 14.07.2015

«La mise en scène de Melquiot est simple, nourrie de belles vidéos et Robert Bouvier porte haut ce texte écrit à son intention, dont l’épilogue achève de cueillir l’émotion du spectateur. Son Poisson combattant est exemplaire de son style libre et irrigué de fantaisie grave.»
C. Denailles – webtheatre.com (F) – 15.07.2015

«Dans une mise en scène qui place le comédien au centre du dispositif, Fabrice Melquiot illumine le talent de Robert Bouvier qui porte l’histoire de cet homme déchu.»
L. Bourbousson – ouvertauxpublics.fr (F) – 19.07.2015

«Robert Bouvier incarne le texte de Melquiot avec une sensibilité touchante. Voilà un spectacle d’un charme fou servi par un comédien détonnant.»
B. Bire – artichaut.bdarts (F) – 08.07.2015

«Fabrice Melquiot dit par le comédien Robert Bouvier. Un bonheur.»
J. Delem – Naja21 (F) – 13.07.2015

«Le texte de Fabrice Melquiot est à la fois imagé, poétique et inspiré par le cinéma. Le monologue est porté par le talent et l’énergie infaillible de Robert Bouvier.»
O. Maraval – théâtrothèque.com (F) – 16.07.2015

«Un Melquiot disruptif qui dissimule dans son texte et sa mise en scène une inclination à nous laisser au bord de gouffres existentiels nés de la brèche qu’il a lui-même ouverte.»
W. Géhin – plusdeoff.com (F) – 16.07.2015

«La mise en scène privilégie les pulsations du texte, une saturation sonore et visuelle, un jeu tendu qui donnent au spectacle un rythme haletant, en contrepoint d’une partition poétique elle-même fortement rythmée. C’est un parti pris risqué mais assumé. Une belle performance d’auteur et d’acteur.
M. Davidovici – théâtredublog.fr (F) – 21.07.2015

RADIO

« Un acteur extraordinaire, une langue magnifique, une performance fascinante. »
Francine Grimaldi – Radio Canada – 10.03.2018

«Une cavalcade ébouriffante, une charge massive entre gravité et tendresse (…) presque un slam psalmodiant. »
M.-P. Genecand – RTS – Les Matinales (CH) – 11.02.2015

«Un public enthousiaste.»
P. Lepori– RTS – Les Matinales (CH) – 09.07.2015